I'm back!

Bonjour à toutes et à tous
Je suis revenue
Aujourd'hui j'ai 10 ans d'exercice au sein de mon cabinet
Plus le temps de travailler sur le blog depuis des années jusqu'à avoir oublié que je l'avais !
On va essayer de partager un peu inchallah
Restez chez vous bien confiné
Le dentiste est le plus exposé au virus corona et le cabinet dentaire constitue un point majeur de diffusion de la maladie
Nous devons prendre nos précautions
Prenez soin de vous
♥️






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lundi 19 mai 2008

II. Rappel sur la croissance des maxillaire et son rapport avec celle de la base du crâne :

ce que vous allez voir dans les prochains jours est comme suit:
Plan du colloque:
I. Introduction :
II. Rappel sur la croissance des maxillaire et son rapport avec celle de la base du crâne :
Définition de la croissance.
L’influence de la croissance de la base du crâne sur la croissance de la face.
La classification de Ballard.
III. Classe II :
Définition
Classification d’Angle
Variantes

IV. Classe II division 1 :
Définition
Formes cliniques
Etiopathogénie

V. Proalvéolie supérieure :
Définition
Formes cliniques
Etiopathogénie
VI. Diagnostic différentiel entre la classe II div. 1 et la proalvéolie sup. :
Signes faciaux
Signes occlusaux
Signes téléradiographiques

VII. Plan de traitement :
Objectifs du traitement
Le traitement
Conséquences à long terme
VIII. Conclusion :
IX. Bibliographie :

Introduction :

L’orthodontiste est confronté à différents types d’anomalies et de syndromes qui ont des répercussions plus ou moins graves sur la fonction, l’esthétique et parfois même l’état psychologique du patient d’où la nécessité d’un dépistage précoce et une intervention appropriée.

Mais le traitement de l’anomalie dépends du siège, de l’origine et du type de celle-ci, ceci s’explique par le fait qu’un patient présentant une dysmorphie d’origine squelettique, qui siège au niveau des bases osseuses, ne sera pas pris en charge comme celui qui se plaint de signes alvéolaires, autrement dit les moyens utilisés seront plus compliqués que ceux qui seront employés dans le cas d’une anomalie d’origine alvéolaire.

C’est dans ce but que nous étudierons comme exemple la classe II division 1 dento-squelettique et la proalvéolie supérieure, qui semblent, du point de vue clinique, similaires mais qui diffèrent entièrement.

Rappel sur la croissance des maxillaires et son rapport avec celle de la base du crâne
¨ Définitions de la croissance :

Il s’agit de l’ensemble des transformations aboutissant à la maturation définitive de l’individu, elle s’étale de la vie fœtale jusqu’à l’age adulte, un peu plus longue chez l’homme que chez la femme, la croissance n’est pas un phénomène régulier, elle passe par des phases d’accélération et de décélération .

La croissance osseuse

Contrairement à ce que pensait nos prédécesseurs, la croissance osseuse ne correspond pas à une augmentation symétrique et dans toutes les directions de la masse osseuse formée à la naissance ; c’est à dire qu’une mandibule adulte ne correspond pas, comme le schéma ci-dessous le montre (d’après Ten Cate 1980) , à l’augmentation des contours de la mandibule d’un enfant ; car le tissu osseux en tant que substance minéralisée ne peut pas subir une croissance interstitielle comme il est le cas des tissus mous mais sa croissance résulte d’un processus complexe qui se fait dans le sens sagittal, en largeur et en hauteur, plusieurs processus entrent en jeu : La croissance suturale, La croissance remodelante, La croissance cartilagineuse et l’évolution du système dentaire.

*Dans le schéma : Les flèches en rouge et qui sortent de l’os représentent l’apposition, et celles en bleu dirigée vers l’os schématisent la résorption (selon Enlow 1982).
¨ Influence de la croissance de la croissance de la base de crâne sur celle des maxillaires :

La face appendue à la boite crânienne dépend du développement de celle-ci, ce développement se fait grâce à l’activité des synchondroses transversales, ces sutures se ferment très tôt, soit à la naissance soit dans les 5 ou 6 premières années de la vie.
Seules les synchondroses sphéno-occipitale et septo-éthmoïdale sont actives jusqu’à l’age adulte (Baume)
L’activité de la synchondrose sphéno-occipitale a pour effet de déplacer en bas et en arrière le CAE et surtout la cavité glénoïde. :

Dans le sens antéro-postérieur :

Le degré de prognathisme mandibulaire est influencé par l’angulation de la base du crâne (dépendant en grande partie de l’activité de la synchondrose sphéno-occipitale), plus cet angle se ferme (ce qui se produit normalement jusqu’à 10 ans), plus la mandibule a tendance à être portée vers l’avant et à devenir prognathe

L’activité de la synchondrose occipito- sphénoïdale consiste en :
Une flexion : provoque une rotation externe du temporal et du maxillaire aboutissant à une exoalvéolie molaire (postérieure) et une rétroalvéolie incisive à l’arcade sup. et à une arcade inf. plus allongée Þ classe III
Une extension : provoque une rotation interne des temporaux et du maxillaire aboutissant à une évolution vers une endognathie maxillaire et une proalvéolie incisive sup. et une arcade inf. plus courte Þ classe II.
Remarque :
Un tableau d’extension : la base de crâne est restée en extension ou insuffisamment fléchie.
Dans le sens vertical :

Une courbure marquée de la base du crâne influence sur l’ensemble des maxillaire et mandibule en les déplaçant en avant donc il en résulte une rotation antérieure. Lorsqu’elle est aplatie, la rotation est postérieure associée à une rétrognathie totale.

La mandibule est reliée à la base du crâne à sa partie postérieure par l’intermédiaire des cavités glénoïdes qui se déplacent en bas et en arrière. Il faut savoir aussi que la croissance en hauteur des branches montantes éloigne le corps de la mandibule du maxillaire, et que dans l’espace ainsi libéré se développent, par apposition, les procès alvéolaires, conjointement aux phénomènes de dentition.

Donc pour compenser cet écartement, la croissance sagittale de la mandibule doit être quantitativement plus importante que celle du maxillaire afin de conserver une articulation dento dentaire normale entre le maxillaire et la mandibule.

¨ la classification de BALLARD :

C’est une classification squelettique qui définie les relations des bases osseuses dans le sens antéro-postérieur, ces relations ne coïncident pas nécessairement avec les relations occlusales, c’est pourquoi Ballard a proposé une classification des relations des bases osseuses qui complète la classification d’Angle ; classification des relations d’arcades ; le décalage des bases osseuses est apprécié grâce à l’angle ANB,

_ Classe I squelettique : rapports harmonieux entre les maxillaires, incisives normalement placées. _ Classe II squelettique : position trop postérieure de la mandibule, ANB véstibulo-version des incisives supérieures et inférieures, contact incisif. _ Classe III squelettique : position trop antérieure de la mandibule, ANB Légère véstibulo-version des incisives supérieures et légère linguo-version des incisives inférieures, contact incisif.

a b
a) Les classes squelettiques de Ballard et la mesure AO-BO. Un cas de classe II squelettique et de classe I dentaire (ANB = - 7° ; AO, BO = + 3 mm). b) Les classes squelettiques de Ballard et la mesure AO-BO. Un cas de classe III squelettique et de classe I dentaire (ANB = +1° ; AO, BO = - 11 mm).