¨ Définition :
Anomalie alvéolaire du sens antéro-postérieur, localisée aux incisives supérieures, et caractérisée par une inclinaison vestibulaire exagérée de celles-ci
Il s’agit d’une malformation dento-alvéolaire avec ou sans diastèmes inter-incisifs pouvant produire une procheilie.
A droite : supraclusie incisive et proalvéolie supérieure exagérée
A gauche : vue palatine de la trace laissée par les bords libres des incisives inférieures au niveau de la muqueuse palatine du fait de l’anomalie occlusale
¨ Formes cliniques :
_ La proalvéolie peut être symétrique, asymétrique.
_ Comme elle peut être accompagnée de diastèmes inter-incisifs ou non.
en haut : proalvéolie supérieure sans diastèmes inter-incisifs
en bas : proalvéolie supérieure avec diastèmes inter-incisifs
Remarque : on peut aussi rencontrer une proalvéolie bimaxillaire dite biproalvéolie (à droite) ou la proalvéolie supérieure associée à la rétroalvéolie inférieure (à gauche).
Anomalies associées : cette anomalie peut être isolée (d’origine fonctionnelle) ou associée à d’autres anomalies alvéolaires (béance antérieure ou supraclusion) ou basale
Elle se retrouve dans les cas de classe II division 1.
¨ Etiologie :
Elle se répartit en deux grands volets :
L’étiologie fonctionnelle
L’étiologie basale : la croissance horizontale
Pour la proalvéolie supérieure isolée la dysfonction prédomine ; on retrouve :
1. une proglossie haute dénoncée par une déglutition atypique avec appuis sur les incisives supérieures (pulsion linguale antérieure)
2. interposition de la langue entre les incisives lors de la phonation et de la déglutition
3. lèvre supérieure atonique ou courte
Ces trois facteurs entraînent un déséquilibre fonctionnel qui affecte le couloir de Chateau, ce couloir dentaire qui constitue une sorte de zone d’équilibre des forces exercées par la langue qui pousse vers l’avant d’un côté, et de l’orbiculaire des lèvres qui pousse dans le sens inverse de l’autre côté
Donc si les incisives se retrouvent confrontées à une pulsion linguale antérieure associée à une hypotonicité labiale, il y aura une vestibulo-version de ces incisives : une proalvéolie supérieure.
A cela s’ajoute
la succion digitale, labiale ou de tout autre objet (tout dépend de son intensité, sa durée et sa fréquence)
L’interposition de la lèvre inférieure qui maintient la proalvéolie
DDM supérieure par manque de place
Présence de dents surnuméraires ou Odontoïdes