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lundi 26 février 2007
colloque sur les anomalies fonctionnelles (6)
samedi 24 février 2007
colloque sur les anomalies fonctionnelles (5)
la mastication
Définition :
La mastication constitue le premier temps de la fonction nutritionnelle, elle assure la réduction des aliments par l’action chimique de la salive et mécanique des dents en un bol alimentaire prêt à être dégluti.
Elle fait intervenir les arcades dentaires et les maxillaires respectifs, les muscles masticateurs et les ATM.
La réduction mécanique du bol alimentaire est assurée par des mouvements rythmiques d’ouverture et de fermeture combinés à des mouvements de propulsion, rétropulsion et de diduction de la mandibule.
Physiologie :
Schématiquement, l'ouverture sera caractérisée par une contraction des abaisseurs, alors que les élévateurs sont étirés passivement. A la fermeture, on assistera à une contraction progressive des élévateurs, associée à une activité décroissante mais non nulle des abaisseurs qui contrôleront donc le mouvement de fermeture assurant sa précision et un amortissement du choc occlusal.
La mastication s’établie en passant par plusieurs cycles masticatoires.
Un schéma type d’un cycle masticatoire est décrit par une trajectoire du point incisif qui revient à la fin de chaque cycle à la position de départ, celui-ci est divisé en plusieurs phases :
La phase préparatoire : correspond à la descente du point incisif vers le coté non travaillant à partir de la position d’occlusion centrée et jusqu’à rejoindre la ligne médiane. Il continue à descendre en allant vers le coté opposé c à d le côté travaillant et ce jusqu’au contact du bol alimentaire.
La mandibule effectue un mouvement d’ouverture.
La phase d’établissement du contact avec le bol alimentaire : toujours du coté travaillant, la mandibule commence à remonter pendant que le point incisif remonte vers le haut jusqu’au contact avec le bol alimentaire. Cette phase est suivie d’une phase d’écrasement qui n’est autre que le même mouvement mais d’amplitude plus accentuée pour permettre aux dents d’écraser les aliments entre les faces triturantes.
Puis d’une phase de broiement qui correspond au mouvement de diduction de la mandibule. Elle correspond à la partie supérieure du cycle.
La phase en occlusion centrée : à sa fin le point incisif revient à sa position initiale où il rejoint brusquement la ligne médiane.
Schéma représentatif d’un cycle masticatoire :
Examen clinique :
Au cours de la mastication, l’ensemble de la musculature oro-faciale participe de façon plus au moins considérable, l’examen se portera sur les deux muscles qui contribuent d’une façon significative : le temporal et le masséter.
Examen exobuccal :
Un examen statique est indispensable ; il consiste à :
-Évaluer la symétrie faciale et le degré de développement osseux ainsi que la tonicité musculaire des deux côtés de la face par la palpation ; s’il existe un coté plus développé que l’autre et/ou des temporaux hypertoniques on peut soupçonner une mastication unilatérale dans le premier cas et temporale dans le deuxième.
-la palpation des masséters permet de noter leur tonicité.
Aussi important que l’examen statique, l’examen dynamique consiste à :
-Evaluer l’amplitude des mouvements mandibulaires
-Noter la liberté des mouvements de latéralité et de propulsion.
-Déceler certaines douleurs dysfonctionnelles des ATM ou bruits articulaires.
Examen endobuccal :
Il consiste en un examen occlusal surtout chez l’enfant en denture lactéale, examiner dans le sens vertical l’overbite : une éventuelle supraclusie peut être d’origine de mastication perturbée.
L’examen de l’état d’éruption des dents en particulier la dent de 6 ans.
L’état parodontal : présence de tartre si le patient présente une mastication unilatérale préférentielle.
Les différentes variétés de mastication :
Le type masticatoire le plus fréquemment rencontré est la mastication unilatérale alternée observée chez 80% des sujets ce qui coïncide avec une mastication massétérine. Il existe d’autres types tel la mastication unilatérale préférentielle du côté gauche ou droit ou mastication bilatérale caractérisant la mastication temporale.
La mastication massétérine :
Où le masséter est le muscle le plus actif, elle provoque une stimulation importante et renforcement de l’os, elle permet la liberté des mouvements de diduction et caractérisée par broiement efficace des aliments.
Déplacement vers l’avant de la mandibule et par conséquent l’arcade dentaire inférieure ; ce qui contribue à corriger la distoposition physiologique et ceci entraîne une bonne position de la dent de 6 ans.
C’est à dire la mastication massétérine est considérée comme étant la plus bénéfique pour l’établissement de bons rapports occlusaux.
Il existe chez certains patients une hyperactivité des muscles masséters ce qui engendre une musculature puissante et face courte.
La mastication pathologique et son retentissement sur l’ensemble stomatognatique :
La mastication temporale : La mastication peut être modifiée en fonction du type d’alimentation, suite à une diminution de l’activité masticatoire due à une alimentation semi liquide ne remplissant plus sa fonction, la mandibule réalise des mouvements verticaux qui caractérisent la mastication temporale, les mouvements de diduction et de latéralité ainsi que les mouvements de broiement propre à la mastication massétérine ne s’établissant plus, chose qui altère l’appareil manducateur.
Présentant plusieurs inconvénients qui affectent le développement des structures osseuses la mastication temporale peut aboutir à :
¨ Dans le sens antéropostérieur à une rétrognathie à cause de l’absence de mouvements antérieurs de la mandibule propre à la mastication massétérine.
¨ Dans le sens vertical, un surplomb incisif important c à d une supraclusion.
¨ Troubles d’éruption des dents permanentes en particulier la dent de 6 ans.
A ceci s’ajoutent plusieurs aspects d’une fonction défectueuse entre autre :
¨ Troubles affectant le cycle masticatoire : ils concernent une altération de l’une des phases du cycle masticatoire qui se traduit par des interférences obligeant la mandibule à se dévier pour passer de
¨ Troubles articulaires et musculaires : tel les douleurs, les craquements, bruits articulaires et spasmes musculaires pendant la mastication.
¨ Les contacts cuspide/cuspide créent une instabilité et une incoordination musculaires responsables d'une hyperactivité musculaire.
¨ Dans le sens transversal : Les interférences et les prématurités dentaires peuvent être à l’origine de latérodéviation mandibulaire associée à un syndrome algique et dysfonctionnel de l’appareil manducateur.
¨ Hypotonicité des muscles masticateurs, muscles relâchés.
¨ Diminution et limitation des mouvements mandibulaires dans tous les sens.
Traitement :
§ Traitement préventif par alimentation solide dès l’éruption des dents temporaires.
§ Etant donné que la mastication est une fonction évolutive, l’apprentissage des différents mouvements mandibulaires essentiellement ceux de latéralité et diduction.
§ Gymnastique des muscles masticateurs à l’aide de mastication de chewing-gum fluoré.
§ Contre l’hypotonicité musculaire une rééducation est souvent indispensable par des exercices myotensifs.
§ Correction des interférences occlusales et prématurités par meulage sélectif.
vendredi 23 février 2007
respiration
Définition :
La respiration est une fonction vitale qui comporte l’échange des gaz entre l’organisme et le milieu ambiant, le transport des gaz emprunte les voies respiratoires supérieures et moyennes : nez, fosses nasales, pharynx,et inférieures : larynx, trachée, bronches et poumons.
Elle se fait en deux phases :
- une phase inspirative : pendant laquelle la cage thoracique s’élargie pour permettre aux poumons d’absorber l’air inspiré.
- une phase expirative : pendant laquelle les muscles du diaphragme se contractent pour chasser l’air contenu dans les poumons.
Sachant que la respiration normale est la respiration par le nez, les conditions nécessaires à une ventilation nasale optimale sont le libre passage de l’air par les fosses nasales et la fermeture hermétique de la cavité buccale avec présence de contact entre le voile du palais et la base de la langue.
En ODF, l’étude de la respiration permet de connaître l’étiologie de certaines anomalies qui peuvent exister suite à une respiration pathologique et par conséquent établir un diagnostic précoce afin d’intercepter les complications de ces anomalies.
Coupe paramédiane de la tête et du thorax
Examen clinique :
Il permet d’orienter l’orthodontiste vers le type respiratoire du patient et par conséquent connaître l’origine des anomalies qu’il peut présenter.
Il faut noter l’équilibre ou le déséquilibre staturo-pondérale, la position de la tête par rapport à la colonne vertébrale ainsi que la forme du visage, celle du nez et particulièrement les narines ; la présence ou l’absence du stomion.
Pour cela plusieurs tests sont effectués dans ce but :
Examen des muscles des ailes du nez :
Il consiste en l’examen du diamètre de l’orifice
nasal, la modification du diamètre narinaire est caractéristique ; de l’inspiration à l’expiration le diamètre narinaire augmente ; ceci est signe de respiration nasale, chez les respirateurs buccaux le diamètre narinaire reste inchangé du fait de l’inactivité relative des muscles narinaires.
Test du miroir :
Placer sous chaque narine un miroir et vérifier la quantité de buée qui se forme. Ce test consiste à mesurer la perméabilité narinaire. Sachant qu’il existe un cycle physiologique nasal, de six heures, pendant lequel l’activité de l’une des narines est prépondérante par rapport à l’autre donc une différence notée n’est pas toujours significative.
Test de Rosenthal :
Consiste à faire subir au sujet vingt respirations nasales consécutives, si le sujet souffre d’une mauvaise ventilation nasale, il peut présenter les signes suivants :
Essoufflement- pouls accéléré – le patient ouvre sa bouche avant la vingtième respiration.
Test du réflexe narinaire :
Appliquer pendant une seconde une légère pression sur les ailes du nez jusqu’au contact de la cloison médiane.
L’ouverture instantanée des orifices narinaires est signe de ventilation nasale.
Examen complémentaire :
C’est l’examen O.R.L , l’exploration du nez et de l’oropharynx au spéculum et aumiroir ainsi que l’exploration par un toucher pharyngien mené avec douceur permettent d’évaluer le rétrécissement anatomique et /ou présence de végétation adénoïdes ou amygdales.
Respiration pathologique :
Ne s’intéressant qu’à la sphère oro-faciale et les troubles qui peuvent s’y installer, les orthodontistes considèrent la respiration buccale et/ou oro-nasale comme étant une respiration pathologique vu les anomalies basales et alvéolaires qui peuvent en découler. Celle -ci se voit chez un sujet dont les signes suivants sont très évocateurs :
Signes cliniques d’une respiration pathologique :
_Le patient est pâle et chétif aux yeux cernés.
_La tête est située en avant par rapport à la colonne vertébrale.
_Face étroite et longue.
_Présence de mucosités au niveau de l’une des narines.
_Pommettes effacées.
_Os propres du nez plats.
_ Narines étroites.
_Lèvres non jointes et sèches.
Signes radiologiques :
Sur TLR :
_Base de la langue et voile du palais qui ne sont
pas en contact.
_Image d’encombrement pharyngé en cas d’obstruction moyenne.
_Signes de rotation postérieure.
_Descente de l’os hyoïde.
Sur panoramique :
_Eventuelle déviation de la cloison nasale.
Signes buccaux :
_Palais osseux profond.
_Arcade supérieure étroite enV.
_Palais mou verticalement orienté.
_ hypertrophie des amygdales.
_Végétations adénoïdes volumineuses.
_Une occlusion croisée uni ou bilatérale.
_ Position de type 1 : la langue est plate et protrusive, la pointe se plaque contre les incisives inférieures, ce type lingual s’accompagne souvent d’une anomalie du type articulé inversé incisif (Classe III)
-position de type 2 : la langue est plate et rétractée, ce type lingual s’accompagne d’une anomalie alvéolo-dentaire de classe II.
Etiologie de la respiration buccale :
§ Traumatisme nasal.
§ Déformation nasale congénitale.
§ Présence de végétations adénoïdes ou d’amygdales volumineuses.
§ Cornet inférieur enflammé ou hyperdéveloppé.
§ Antécédents d’allergie ou de rhino-pharyngite.
Retentissement de la respiration buccale sur la face :
1. Dans le sens antéropostérieur : une rétrognathie mandibulaire par rotation postérieure, issue d’une attitude fonctionnelle de bouche ouverte pour éviter la compression des voies aériennes d’où l’insuffisance de respiration nasale, associée à une supraclusie dans le sens vertical due à l’égression des incisives supérieures.
2. Proalvéolie supérieure due à une langue plate et rétractée responsable d’une anomalie de classe II.
3. Proglissement mandibulaire pour compenser l ‘inocclusion labiale et donc une croissance faciale verticale et tendance à la classe III avec des relations en bout à bout incisif.
4. Dans le sens transversal, une ventilation buccale ralentit la croissance du maxillaire et ce par un manque de développement transversal de l’étage maxillo-nasal de la face. Il en résulte donc un maxillaire étroit et profond c à d’une endognathie.
En effet, d’après H.B Bilmer qui a décrit le syndrome de micro-rhinodysplasie associant un hypodéveloppement du massif facial à une respiration buccale.
5. Dans le sens vertical, infraclusion et béance antérieure.