I'm back!

Bonjour à toutes et à tous
Je suis revenue
Aujourd'hui j'ai 10 ans d'exercice au sein de mon cabinet
Plus le temps de travailler sur le blog depuis des années jusqu'à avoir oublié que je l'avais !
On va essayer de partager un peu inchallah
Restez chez vous bien confiné
Le dentiste est le plus exposé au virus corona et le cabinet dentaire constitue un point majeur de diffusion de la maladie
Nous devons prendre nos précautions
Prenez soin de vous
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vendredi 23 février 2007

respiration

Définition :

La respiration est une fonction vitale qui comporte l’échange des gaz entre l’organisme et le milieu ambiant, le transport des gaz emprunte les voies respiratoires supérieures et moyennes : nez, fosses nasales, pharynx,et inférieures : larynx, trachée, bronches et poumons.

Elle se fait en deux phases :

- une phase inspirative : pendant laquelle la cage thoracique s’élargie pour permettre aux poumons d’absorber l’air inspiré.

- une phase expirative : pendant laquelle les muscles du diaphragme se contractent pour chasser l’air contenu dans les poumons.

Sachant que la respiration normale est la respiration par le nez, les conditions nécessaires à une ventilation nasale optimale sont le libre passage de l’air par les fosses nasales et la fermeture hermétique de la cavité buccale avec présence de contact entre le voile du palais et la base de la langue.

En ODF, l’étude de la respiration permet de connaître l’étiologie de certaines anomalies qui peuvent exister suite à une respiration pathologique et par conséquent établir un diagnostic précoce afin d’intercepter les complications de ces anomalies.

Coupe paramédiane de la tête et du thorax

Examen clinique :

Il permet d’orienter l’orthodontiste vers le type respiratoire du patient et par conséquent connaître l’origine des anomalies qu’il peut présenter.

Il faut noter l’équilibre ou le déséquilibre staturo-pondérale, la position de la tête par rapport à la colonne vertébrale ainsi que la forme du visage, celle du nez et particulièrement les narines ; la présence ou l’absence du stomion.

Pour cela plusieurs tests sont effectués dans ce but :

Examen des muscles des ailes du nez :

Il consiste en l’examen du diamètre de l’orifice

nasal, la modification du diamètre narinaire est caractéristique ; de l’inspiration à l’expiration le diamètre narinaire augmente ; ceci est signe de respiration nasale, chez les respirateurs buccaux le diamètre narinaire reste inchangé du fait de l’inactivité relative des muscles narinaires.

Test du miroir :

Placer sous chaque narine un miroir et vérifier la quantité de buée qui se forme. Ce test consiste à mesurer la perméabilité narinaire. Sachant qu’il existe un cycle physiologique nasal, de six heures, pendant lequel l’activité de l’une des narines est prépondérante par rapport à l’autre donc une différence notée n’est pas toujours significative.

Test de Rosenthal :

Consiste à faire subir au sujet vingt respirations nasales consécutives, si le sujet souffre d’une mauvaise ventilation nasale, il peut présenter les signes suivants :

Essoufflement- pouls accéléré – le patient ouvre sa bouche avant la vingtième respiration.

Test du réflexe narinaire :

Appliquer pendant une seconde une légère pression sur les ailes du nez jusqu’au contact de la cloison médiane.

L’ouverture instantanée des orifices narinaires est signe de ventilation nasale.

Examen complémentaire :

C’est l’examen O.R.L , l’exploration du nez et de l’oropharynx au spéculum et aumiroir ainsi que l’exploration par un toucher pharyngien mené avec douceur permettent d’évaluer le rétrécissement anatomique et /ou présence de végétation adénoïdes ou amygdales.

Respiration pathologique :

Ne s’intéressant qu’à la sphère oro-faciale et les troubles qui peuvent s’y installer, les orthodontistes considèrent la respiration buccale et/ou oro-nasale comme étant une respiration pathologique vu les anomalies basales et alvéolaires qui peuvent en découler. Celle -ci se voit chez un sujet dont les signes suivants sont très évocateurs :

Signes cliniques d’une respiration pathologique :

_Le patient est pâle et chétif aux yeux cernés.

_La tête est située en avant par rapport à la colonne vertébrale.

_Face étroite et longue.

_Présence de mucosités au niveau de l’une des narines.

_Pommettes effacées.

_Os propres du nez plats.

_ Narines étroites.

_Lèvres non jointes et sèches.

Signes radiologiques :

Sur TLR :

_Base de la langue et voile du palais qui ne sont

pas en contact.

_Image d’encombrement pharyngé en cas d’obstruction moyenne.

_Signes de rotation postérieure.

_Descente de l’os hyoïde.

Sur panoramique :

_Eventuelle déviation de la cloison nasale.

Signes buccaux :

_Palais osseux profond.

_Arcade supérieure étroite enV.

_Palais mou verticalement orienté.

_ hypertrophie des amygdales.

_Végétations adénoïdes volumineuses.

_Une occlusion croisée uni ou bilatérale.

_ Position de type 1 : la langue est plate et protrusive, la pointe se plaque contre les incisives inférieures, ce type lingual s’accompagne souvent d’une anomalie du type articulé inversé incisif (Classe III)

-position de type 2 : la langue est plate et rétractée, ce type lingual s’accompagne d’une anomalie alvéolo-dentaire de classe II.

Etiologie de la respiration buccale :

§ Traumatisme nasal.

§ Déformation nasale congénitale.

§ Présence de végétations adénoïdes ou d’amygdales volumineuses.

§ Cornet inférieur enflammé ou hyperdéveloppé.

§ Antécédents d’allergie ou de rhino-pharyngite.

Retentissement de la respiration buccale sur la face :

1. Dans le sens antéropostérieur : une rétrognathie mandibulaire par rotation postérieure, issue d’une attitude fonctionnelle de bouche ouverte pour éviter la compression des voies aériennes d’où l’insuffisance de respiration nasale, associée à une supraclusie dans le sens vertical due à l’égression des incisives supérieures.

2. Proalvéolie supérieure due à une langue plate et rétractée responsable d’une anomalie de classe II.

3. Proglissement mandibulaire pour compenser l ‘inocclusion labiale et donc une croissance faciale verticale et tendance à la classe III avec des relations en bout à bout incisif.

4. Dans le sens transversal, une ventilation buccale ralentit la croissance du maxillaire et ce par un manque de développement transversal de l’étage maxillo-nasal de la face. Il en résulte donc un maxillaire étroit et profond c à d’une endognathie.

En effet, d’après H.B Bilmer qui a décrit le syndrome de micro-rhinodysplasie associant un hypodéveloppement du massif facial à une respiration buccale.

5. Dans le sens vertical, infraclusion et béance antérieure.