I'm back!

Bonjour à toutes et à tous
Je suis revenue
Aujourd'hui j'ai 10 ans d'exercice au sein de mon cabinet
Plus le temps de travailler sur le blog depuis des années jusqu'à avoir oublié que je l'avais !
On va essayer de partager un peu inchallah
Restez chez vous bien confiné
Le dentiste est le plus exposé au virus corona et le cabinet dentaire constitue un point majeur de diffusion de la maladie
Nous devons prendre nos précautions
Prenez soin de vous
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samedi 24 février 2007

la mastication

Définition :

La mastication constitue le premier temps de la fonction nutritionnelle, elle assure la réduction des aliments par l’action chimique de la salive et mécanique des dents en un bol alimentaire prêt à être dégluti.

Elle fait intervenir les arcades dentaires et les maxillaires respectifs, les muscles masticateurs et les ATM.

La réduction mécanique du bol alimentaire est assurée par des mouvements rythmiques d’ouverture et de fermeture combinés à des mouvements de propulsion, rétropulsion et de diduction de la mandibule.

Physiologie :

Schématiquement, l'ouverture sera caractérisée par une contraction des abaisseurs, alors que les élévateurs sont étirés passivement. A la fermeture, on assistera à une contraction progressive des élévateurs, associée à une activité décroissante mais non nulle des abaisseurs qui contrôleront donc le mouvement de fermeture assurant sa précision et un amortissement du choc occlusal.

La mastication s’établie en passant par plusieurs cycles masticatoires.

Un schéma type d’un cycle masticatoire est décrit par une trajectoire du point incisif qui revient à la fin de chaque cycle à la position de départ, celui-ci est divisé en plusieurs phases :

La phase préparatoire : correspond à la descente du point incisif vers le coté non travaillant à partir de la position d’occlusion centrée et jusqu’à rejoindre la ligne médiane. Il continue à descendre en allant vers le coté opposé c à d le côté travaillant et ce jusqu’au contact du bol alimentaire.

La mandibule effectue un mouvement d’ouverture.

La phase d’établissement du contact avec le bol alimentaire : toujours du coté travaillant, la mandibule commence à remonter pendant que le point incisif remonte vers le haut jusqu’au contact avec le bol alimentaire. Cette phase est suivie d’une phase d’écrasement qui n’est autre que le même mouvement mais d’amplitude plus accentuée pour permettre aux dents d’écraser les aliments entre les faces triturantes.

Puis d’une phase de broiement qui correspond au mouvement de diduction de la mandibule. Elle correspond à la partie supérieure du cycle.

La phase en occlusion centrée : à sa fin le point incisif revient à sa position initiale où il rejoint brusquement la ligne médiane.

Schéma représentatif d’un cycle masticatoire :

Examen clinique :

Au cours de la mastication, l’ensemble de la musculature oro-faciale participe de façon plus au moins considérable, l’examen se portera sur les deux muscles qui contribuent d’une façon significative : le temporal et le masséter.

Examen exobuccal :

Un examen statique est indispensable ; il consiste à :

-Évaluer la symétrie faciale et le degré de développement osseux ainsi que la tonicité musculaire des deux côtés de la face par la palpation ; s’il existe un coté plus développé que l’autre et/ou des temporaux hypertoniques on peut soupçonner une mastication unilatérale dans le premier cas et temporale dans le deuxième.

-la palpation des masséters permet de noter leur tonicité.

Aussi important que l’examen statique, l’examen dynamique consiste à :

-Evaluer l’amplitude des mouvements mandibulaires

-Noter la liberté des mouvements de latéralité et de propulsion.

-Déceler certaines douleurs dysfonctionnelles des ATM ou bruits articulaires.

Examen endobuccal :

Il consiste en un examen occlusal surtout chez l’enfant en denture lactéale, examiner dans le sens vertical l’overbite : une éventuelle supraclusie peut être d’origine de mastication perturbée.

L’examen de l’état d’éruption des dents en particulier la dent de 6 ans.

L’état parodontal : présence de tartre si le patient présente une mastication unilatérale préférentielle.

Les différentes variétés de mastication :

Le type masticatoire le plus fréquemment rencontré est la mastication unilatérale alternée observée chez 80% des sujets ce qui coïncide avec une mastication massétérine. Il existe d’autres types tel la mastication unilatérale préférentielle du côté gauche ou droit ou mastication bilatérale caractérisant la mastication temporale.

La mastication massétérine :

Où le masséter est le muscle le plus actif, elle provoque une stimulation importante et renforcement de l’os, elle permet la liberté des mouvements de diduction et caractérisée par broiement efficace des aliments.

Déplacement vers l’avant de la mandibule et par conséquent l’arcade dentaire inférieure ; ce qui contribue à corriger la distoposition physiologique et ceci entraîne une bonne position de la dent de 6 ans.

C’est à dire la mastication massétérine est considérée comme étant la plus bénéfique pour l’établissement de bons rapports occlusaux.

Il existe chez certains patients une hyperactivité des muscles masséters ce qui engendre une musculature puissante et face courte.

La mastication pathologique et son retentissement sur l’ensemble stomatognatique :

La mastication temporale : La mastication peut être modifiée en fonction du type d’alimentation, suite à une diminution de l’activité masticatoire due à une alimentation semi liquide ne remplissant plus sa fonction, la mandibule réalise des mouvements verticaux qui caractérisent la mastication temporale, les mouvements de diduction et de latéralité ainsi que les mouvements de broiement propre à la mastication massétérine ne s’établissant plus, chose qui altère l’appareil manducateur.

Présentant plusieurs inconvénients qui affectent le développement des structures osseuses la mastication temporale peut aboutir à :

¨ Dans le sens antéropostérieur à une rétrognathie à cause de l’absence de mouvements antérieurs de la mandibule propre à la mastication massétérine.

¨ Dans le sens vertical, un surplomb incisif important c à d une supraclusion.

¨ Troubles d’éruption des dents permanentes en particulier la dent de 6 ans.

A ceci s’ajoutent plusieurs aspects d’une fonction défectueuse entre autre :

¨ Troubles affectant le cycle masticatoire : ils concernent une altération de l’une des phases du cycle masticatoire qui se traduit par des interférences obligeant la mandibule à se dévier pour passer de la RC à l’ICM.

¨ Troubles articulaires et musculaires : tel les douleurs, les craquements, bruits articulaires et spasmes musculaires pendant la mastication.

¨ Les contacts cuspide/cuspide créent une instabilité et une incoordination musculaires responsables d'une hyperactivité musculaire.

¨ Dans le sens transversal : Les interférences et les prématurités dentaires peuvent être à l’origine de latérodéviation mandibulaire associée à un syndrome algique et dysfonctionnel de l’appareil manducateur.

¨ Hypotonicité des muscles masticateurs, muscles relâchés.

¨ Diminution et limitation des mouvements mandibulaires dans tous les sens.

Traitement :

§ Traitement préventif par alimentation solide dès l’éruption des dents temporaires.

§ Etant donné que la mastication est une fonction évolutive, l’apprentissage des différents mouvements mandibulaires essentiellement ceux de latéralité et diduction.

§ Gymnastique des muscles masticateurs à l’aide de mastication de chewing-gum fluoré.

§ Contre l’hypotonicité musculaire une rééducation est souvent indispensable par des exercices myotensifs.

§ Correction des interférences occlusales et prématurités par meulage sélectif.

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